Site icon Choisy Boxe

Championnats de Paris 1986 à Pouchet

Les finalistes du Championnat de Paris 1986 à la Porte Pouchet. Une ambiance électrique, des combats populaires et spectaculaires...
Les finalistes du Championnat de Paris 1986 à la Porte Pouchet. Une ambiance électrique, des combats populaires et spectaculaires…

C’était le temps des grandes confrontations, des combats populaires, attendus, « naturels » comme disent les connaisseurs. Au milieu des années 80, la boxe parisienne ne manquait pas de combattants spectaculaires. En finale des compétitions fédérales, on retrouvait la fine fleur des pugilistes. Les meilleurs s’affrontaient, sans possibilité d’éviter l’adversaire gênant ou dangereux. Pour conquérir le titre, il fallait se frotter aux plus redoutables boxeurs de sa catégorie. Et gravir, l’un après l’autre, les échelons de la gloire. Aujourd’hui, après seulement quelques combats pro, des boxeurs, victimes d’un système détraqué, se voient décerner des titres de champions d’Europe ou du monde délivrés par d’étranges fédérations internationales. Parfois, les rois du monde ne sont même pas champions de France. Et ils ne feraient même peut-être pas vraiment la loi dans leur région dans certains cas… Les championnats de Paris, comme les prestigieuses Ceintures du Comité d’Ile-de-France, étaient un formidable révélateur de talents. Devenir champion de Paris, ça avait de la gueule ! On avait un papier dans le Parisien, le public nous félicitait, on nous reconnaissait dans les réunions de boxe et la magie du titre fascinait les plus jeunes. Tout le monde savait ce que cela représentait. Cette photographie date du 16 novembre 1986. Finale des Championnats de Paris. Il s’agit de la traditionnelle photo de groupe prise sur le ring avant le début des hostilités. Je suis au deuxième rang, avec le peignoir blanc, à côté du juge-arbitre Toupin. Au premier plan, accroupis, on reconnaît (de gauche à droite) : Khalid Rahilou, qui deviendra un vrai champion du monde pro, Ali Benazza, dangereux battant que j’affrontais ce jour-là dans la catégorie des poids coqs (54 kgs) et notre ami Djamel Rémini qui boxait en plumes. Au second rang : Manuel Marcho, Kamel Chaïb le talentueux et sympathique boxeur de Champigny-sur-Marne et moi. Au dernier rang, dominés par la tête de notre poids lourds Youssef Debah, je reconnais seulement Stéphane Chappey et l’arbitre Daniel Talon. Je lance un appel à Habib, alias l’Encyclopédie du Ring, pour identifier les trois autres boxeurs. On remarque que Benazza, impatient d’en découdre, a déjà les gants aux mains. Ali Benazza, c’était un bulldozer ! La garde hermétique, ce boxeur, un méchant battant, avançait sans cesse. Il travaillait en séries au corps et à la face. Il avait une bonne condition physique et n’avait peur de rien. J’adorais ce genre de combattant ! Car les « rentre-dedans » faisaient mon affaire : ils se jetaient souvent sur mes contres et j’avais alors l’impression d’être un matador dans l’arène. Attendre, anticiper, frapper vite et juste. Je remporte le combat aux points après avoir mis en pratique cet art de la boxe que m’avait enseigné Monsieur Teissonnières et que j’avais enrichi de mes propres observations. L’escrime du poing. Ne pas rester en face, feinter, tourner, laisser venir et contrer durement. Je ne sais plus qui avait affronté Djamel. Peut-être Kamel Chaïb  ? Et toi Youssef, qui était ton adversaire ce jour-là ? J’espère que cette photo réveillera en vous tous de beaux et bons souvenirs et que vous nous les ferez partager. Bonne année à tous les amis de Choisy Boxe !

Nasser NEGROUCHE

Quitter la version mobile