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Ambiance de fin de saison à la salle…

[wpvideo siix03HZ] C’est un mois de juin de la fin des années 80. Le soleil parisien inonde la salle du Boxing Club de Choisy-le-Roi. L’odeur des gants de cuir se mêle aux exhalaisons de la transpiration humaine. L’atmosphère est sèche mais pas suffocante. L’habituelle musique primitive des coups qui heurtent le sac, le claquement régulier de la corde sur le sol et la rumeur sauvage des corps qui souffrent sur le ring se sont éteints. Tout est calme. Entraînement en mode « relax » à quelques jours de la fermeture annuelle. On regrette déjà la saison qui s’achève. On aimerait repousser les vacances. Etre déjà en septembre. On s’enivre de boxe pour passer l’été sans trop souffrir du manque de ring. Ces derniers jours avant le dernier round de l’année, la salle se relâche, baisse la garde… Plus de compétitions, plus de combats de gala. On vient à la salle sans perspective à court terme. Juste pour avoir notre dose quotidienne de boxaïne. Une poudre magique à base de directs, de crochets et de savoureuses esquives indispensable à notre bien-être. La plupart des boxeurs ne vient plus s’entraîner. Seuls les accro sont là. Trois spécimens, filmés par Gérard Teisssonnières, dont la voix inoubliable fait ressurgir bien des souvenirs, illustrent cette espèce rare de combattants dans l’âme qui préfèrent la salle aux escapades estivales sur les bords du lac de Créteil ou les virées entre copains au centre commercial Belle-Epine à Thiais. Ce jour-là, certainement un samedi après-midi à mon avis, les valeureux Germain Djida, Hassan Fekih Ali et Laurent Montgermont s’entraînent en petit comité. Gérard, cinéaste improvisé, est à la caméra. Il nous livre là un émouvant témoignage posthume qui restitue fidèlement l’ambiance d’une fin de saison au BC Choisy-le-Roi. Toujours aussi rigoureux, Julien Teissonnières donne la leçon à Germain, un virevoltant poids moyens/mi-lourds. Une séquence qui vous prendra tous aux tripes, j’en suis sûr ! Aucun d’entre nous n’a oublié la voix, les bons conseils et les exigences précises du « prof ». « Une deux, une deux trois ! Gauche, gauche, droite, esquive, droite, crochet gauche… » Un grand merci à Marie-Anne, la formidable épouse de Gérard, qui m’a fourni les enregistrements vidéo dont j’ai tiré cet extrait. Je vous en proposerai d’autres bientôt. Comme toujours, vos réactions et souvenirs sont les bienvenus.

Nasser NEGROUCHE

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