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Retrouvailles avec Hamani à Fontenay

Loucif Hamani et Nasser Negrouche
Loucif Hamani et Nasser Negrouche

C’est dans une salle bondée, au gymnase Joliot Curie de Fontenay-sous-Bois que se sont déroulées hier soir, samedi 22 février, les finales des championnats de France amateurs séniors. Il s’agissait de la 106ème édition de la prestigieuse compétition nationale qui mettait aux prises les meilleurs tricolores. Orchestrée avec talent par Azdine Ben Yacoub, la soirée a tenu toutes ses promesses. Dix combats de grande qualité auquel s’est ajouté un beau duel de pro. Le tout dans une ambiance survoltée, sur le ring comme dans la salle. C’est avec un immense plaisir et beaucoup d’émotion que j’ai retrouvé, à Fontenay, des frères de combat perdus de vue ces dernières années : William Pronzola, Mehdi Labdouni, les frères Debah, Lounes Gueddouche, les frères Derras et tant d’autres anciens boxeurs de la région parisienne. Incontestablement, le moment le plus fort furent les retrouvailles avec Loucif Hamani, notre légendaire champion, frère de coeur et compagnon d’entraînement. Nous avons éprouvé tous les deux, je crois, un même bouleversement qui s’est traduit par des accolades et des étreintes à n’en plus finir, des regards mutuels incrédules et l’évocation de souvenirs communs inoubliables. Naturellement, Loucif était une immense vedette internationale tandis que moi je n’étais qu’un petit apprenti champion qui marchait sur ses pas. Mais nous avons toujours été liés par une complicité évidente. Une « correspondance mystérieuse » aurait dit Baudelaire. Quelle joie de revoir Loucif, de renouer ce lien jamais rompu malgré l’absence et la distance. C’est comme si nous nous étions quittés la veille. Je l’ai retrouvé égal à lui même : souriant, humble, disponible. Nous avons parlé d’hier et d’avant hier, du club, de Monsieur Teissonnières, de la boxe, de l’Algérie et de plein d’autres petits secrets que nous partageons. Je remercie Azdine Ben Yacoub et l’excellent speaker Jean-Pierre Cossegal du formidable hommage rendu à Loucif Hamani sur le ring de Fontenay-sous-Bois. Jean-Pierre, grâce à toi, j’ai appris que la presse parisienne l’avait baptisé un temps « le Noureev kabyle » pour souligner la beauté de son jeu de jambes, la fluidité de ses esquives et toute la chorégraphie que décrivait son envoûtante gestuelle sur le carré magique. Loucif, danseur étoile !

Nasser NEGROUCHE

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